Deux motivations ont conduit le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, âgé de 65 ans, à s'en aller chercher ce « fagot de bois » dans sa mémoire – selon l'image du poète Birago Diop – pour en faire un feu, en l'occurrence un livre remarquable de clarté et d'exemplarité. Il entend d'abord témoigner d'un parcours sociologique passionnant, celui d'un enfant des indépendances, fils de l'école de la République. Il veut aussi raconter, en pleine querelle du postcolonial, une trajectoire qui l'a mené du Sénégal à la France (Normale sup) puis à Columbia, « temple du postcolonial » où il enseigne la philosophie. Et surtout, « à mon corps défendant, confie-t-il, à questionner l'universel ».
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